Cuisine : évitez les barbecues et les fritures. Bouillez, pochez ou, mieux, cuisez vos aliments à la vapeur, encore mieux : à la vapeur douce (80 °C). Incorporez aussi une partie de cru. Prenez l’habitude d’ajouter systématiquement dans vos plats des herbes aromatiques, des épices (curcuma, gingembre) et des compléments comme la levure diététique, des graines et des noix, du resvératrol.
Donnez la priorité aux légumes colorés, riches en antioxydants et en polyphénols, cultivés en agriculture biologique, mangés crus ou peu cuits, en diversifiant vos sources au maximum.
Buvez de l’eau minérale et du vin rouge (un verre par repas) riche en polyphénols protecteurs des artères. Comme jus de fruits, choisissez celui de grenade.
Réduisez votre consommation de sucres et de glucides, en particulier le sirop de glucose/fructose (sirop de maïs ou de blé) présent dans les biscuits, bonbons, desserts industriels. Il est parfaitement clair que si vous voulez diminuer votre risque d’attraper un cancer, ou si vous en avez un, vous devez absolument réduire votre consommation de fructose, qui nourrit le cancer et accélère la croissance des cellules.
Protéines et graisses : évitez de manger trop souvent de la viande rouge (une fois par semaine peut suffire) et bannissez les charcuteries. Privilégiez le poisson et les viandes blanches. Choisissez des œufs biologiques de poules nourries aux graines de lin.
Mangez des petits poissons gras des mers froides (anchois, sardines, maquereaux, harengs) et prenez éventuellement un complément d’oméga-3 afin de maintenir un ratio oméga-3/oméga-6 de 1 : 3 ou 4 (actuellement, celui-ci est plus souvent proche de 1 : 30 du fait de la forte consommation d’huiles végétales riches en oméga-6 comme celles de maïs, de tournesol et de germes de blé) ;
Vitamine D : multiples sont les preuves scientifiques qui indiquent que vous pouvez diminuer votre risque de développer un cancer de plus de la moitié simplement en augmentant votre taux de vitamine D en vous exposant régulièrement au soleil, sur une grande partie de votre corps environ 20 minutes par jour. Votre taux sérique de vitamine D devrait se situer entre 45 et 70 ng/mL.
Probiotiques naturels : mangez des aliments lactofermentés, qui réguleront votre flore intestinale et diminueront le niveau d’inflammation du côlon. Vos défenses naturelles en seront plus efficaces (pour éliminer les cellules cancéreuses, par exemple). De plus, moins de cytokines inflammatoires dans le corps fait baisser le risque de cancer et améliore la réaction à la chimiothérapie. Vous pouvez aussi prendre des compléments probiotiques de bonne qualité.
Exercice physique : le sport fait baisser le niveau d’insuline dans le sang, ainsi que la glycémie (taux de sucre dans le sang), ce qui crée un environnement défavorable pour le cancer. Le sport renforce aussi le système immunitaire, ce qui vous permet de mieux lutter contre les cellules cancéreuses. Les meilleurs exercices sont ceux d’intervalles à haute intensité.
Sommeil : adoptez un mode de vie et un rythme qui vous permettent de bien dormir. Ce point est capital. Faites des choix, y compris des choix professionnels douloureux, de façon à retrouver la sérénité nécessaire pour dormir chaque nuit profondément et vous réveiller apaisé et reposé le matin. Les mêmes questions se posent pour le stress, car le stress chronique affaiblit l’organisme et le rend plus vulnérable aux maladies, dont le cancer.
OGM : la raison pour laquelle beaucoup de plantes sont modifiées génétiquement, c’est qu’on cherche à les rendre résistantes aux herbicides, en particulier au glyphosate (Round-Up). Cela permet d’asperger ces cultures de Round-Up en détruisant toutes les plantes sauf celles destinées à être vendues, et donc mangées par les consommateurs ! Fuyez absolument les produits OGM.
Pratiquez régulièrement des périodes de jeûne, total ou partiel, préventif ou thérapeutique. Vous permettrez ainsi à votre organisme de se détoxifier et ferez baisser son niveau d’inflammation. Certains affirment que jeûner permet d’« affamer le cancer ». C’est une théorie particulière, mais il me semble important de la mentionner. Elle est cohérente, en tout cas, avec la théorie du Dr Otto Warburg, qui a reçu le prix Nobel il y a soixante-quinze ans pour ses travaux sur la fermentation des cellules cancéreuses (un sujet dont je reparlerai).
J’espère vous avoir convaincu de l’importance qu’il y a à mettre en œuvre ces mesures… dès aujourd’hui.
À votre santé !
Jean-Marc Dupuis