Les découvertes archéologiques faites en 1898-1899 au bord du Fleuve Jaune, nous révèlent l’inscription des anciennes traces des idéogrammes chinois sur les omoplates de cerfs et sur les carapaces de tortues. Ces idéogrammes, dans leurs principes et leurs structures, sont les mêmes que ceux actuellement en usage. D’autres découvertes archéologiques plus récentes, en 1952-1959, nous montrent des poteries portant des signes graphiques, qui confirment que l’écriture chinoise remonte à six ou sept mille ans. L’écriture chinoise est stylisée aujourd’hui, c’est à dire, chaque idéogramme doit s’inscrire dans un même espace carré, avec une forme carrée.
Ces idéogrammes gardent encore la trace des gestes universels primitifs, ce qui donne à leur calligraphie une dimension extraordinairement poétique et vivante. Particulièrement dans la combinaison de certains symbôles graphiques : par exemple, si l’on ajoute le symbôle « oreille » au symbôle « dragon », on crée l’idéogramme « sourd »; et si l’on ajoute le symbôle « automne » au symbôle « coeur », on crée l’idéogramme « tristesse ». Si l’on ajoute le symbôle « sonorité » au symbôle « coeur », on crée la notion de la « conscience ». Et si l’on combine « parole », « sonorité » et « lance », on crée l’idéogramme « connaissance ».