Il est une sorte de représentation mathématique de l'image du monde, une représentation non pas statique, mais qui décrit les diverses combinaisons de ses éléments (d'où son appellation de Livre des Transformations ou Livre des Mutations).
A la base le YIKING utilise le système binaire yin/yang: il combine aléatoirement ces 2 éléments, sous forme de figures en nombre fini, les hexagrammes: chacun d'entre eux reporte a un texte spécifique qui répond à la question posée lors du tirage.
En outre la plupart des figures, représentatives de la situation de l'instant, se voient appliquer selon des règles rigoureuses, des transformations: la figure transformée renvoie à son tour à un autre texte qui révèle comment devrait évoluer la situation de l'instant.
Ces textes reflètent la connaissance de l'avenir par le Sage.
Mais cette divination (ou cette experience spirituelle) est souvent loin d'être explicite. Certaines phrases sont souvent énigmatiques, et peuvent parfois même paraître absurdes. Il convient donc d'aborder avec prudence et modestie ces textes qui relèvent d'une longue sagesse.
étape 1. LE TIRAGE
étape 2. CONSTRUCTION DES TRIGRAMMES
étape 3. INTERPRETATION DE L'HEXAGRAMME
étape 4. EVOLUTION DE LA SITUATION
Après avoir formulé la question sur laquelle il compte être éclairé, l'opérateur va établir une suite de 6 tirages aléatoires destinés a définir les 6 traits d'un hexagramme. Le premier tirage correspond au trait inférieur de l'hexagramme, le deuxième à celui qui se trouve au-dessus ... et ainsi de suite jusqu'au sixième, le trait supérieur.
Le tirage s'effectue, dans la tradition, à l'aide de baguettes d'achillée (un bois dont le cliquettement lors des manipulations est un élément non négligeable du "cérémonial"). Mais on peut aussi utiliser ensemble trois pièces de monnaie, dont le résultat de chaque lancer (pile ou face) se prête aussi bien à ce tirage aléatoire. Encore moins traditionnel, un programme informatique de tirage au sort pratique lui aussi des choix aléatoires binaires sur trois données.
Chaque tirage produit un nombre que l'on calcule comme suit: la valeur de l'occurence "pile" est de 2 points, celle de l'occurence "face" est de 3 points. La somme des trois données d'un tirage (des trois pièces de monnaie par exemple) est donc égale a 6, 7, 8 ou 9 points.
Les traits 6 et 8 sont yin: on les représente sous la forme d'un trait discontinu. Les traits 7 et 9 sont yang, et sont représentés par un trait continu.
Apres 6 lancers on a donc établi 6 traits, constituant 2 trigrammes de 3 traits (le trigramme supérieur et le trigramme inferieur), qui eux-memes constituent l'hexagramme:
Dans une table de correspondance à double entrée, comportant en ligne et en colonne les 8 formes possibles de trigrammes, il suffit de repérer dans la ligne le trigramme supérieur qui a été tiré, et dans la colonne le trigramme inférieur: le point de convergence des 2 trigrammes donne le numéro de l'hexagramme.
Il suffit alors de prendre connaissance du texte associé a ce numéro dans le Livre des Transformations ... et d'interpréter le texte, ce qui n'est pas le plus facile !
L'hexagramme produit par le tirage au sort a donné une représentation de la situation présente. Il n'est toutefois pas (généralement) immuable, et on le fait évoluer selon les règles suivantes:
- le trait yin 6 (cf ci-dessus) se mute en un trait yang,
- et le trait yang 9 se mute en un trait yin.
Ces mutations donnent alors naissance a 2 nouveaux trigrammes auxquels on applique la même procédure que precédemment.
L'interprétation du nouvel hexagramme se rapportera cette fois à la manière dont la situation représentée initialement devrait évoluer.
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